En vase communicant avec Jeanne, voyage en écriture sur la ligne des hirondelles

Jeanne-16-09-2012-13-26-48-4592x3056-1024x681 Le train de Jules Verne avait l’apparence d’un Nautilus.
d’un voyage extraordinaire qui..emmène. emmènera.

 emportera.

on avait rêvé d’ailleurs et nous partions vers le connu – ligne ferroviaire Morez/Saint-Claude. ligne des hirondelles. on prenait le large sur les rails à  travers les montagnes jurasiennes.

l’autorail Picasso nous mènerait-il  à bon port – quoi qu’il en coûtait de coordination entre les 2 conducteurs.
l’autorail, ses cheminots d’un siècle pass?éet ses voyageurs contemporains pour un voyage dans le temps – brins de nostalgie que les moins de 30 ans ne pouvaient pas connaître mais yeux émerveillés tout autant.

on voyageait et découvrions le passage du temps et des tunnels. on voyageait et saluions les curieux aux passages – heureux d’être là. Nous n’allions pas si loin et.. pourtant.. tous ensemble à nos joies nous nous retrouvions potes en nos mes – émotions aiguisées d’un « tour de manège » hors ordinaire.

le jour souriait
sur le quai des gares
sur les voies
dans les rues de ceux qui prenaient le train.

en nous ce tchtch tch qui
– fermant les yeux – nous berçaient la nuit – voyages nocturnes au  bord du rail – voitures-couchettes ou assis-confort sommaire.
en nous ce tchtch tch qui – fermant les yeux
– évoquant alors autres voyages ferroviaires – aller vers l’ailleurs – retour au bercail – escale-attente ? St Pierre des Corps sans rien pas même machine  café – attente – courses pour attraper le train qui déjà partait – sans nous – sans eux

billet s’il vous plaît. billets qui restaient là, avec nous – madeleines de ces espaces entre 2 points. billets marque-page – lectures en  ces endroits-là propices à lecture silencieuse et isolement du brouhaha des vies. tchtch tch on partait n’attendions pas n’entendions pas retour. partions toujours. vers – peu importe. partions.

tchtch tch le train – ces trains – voyage et but en soi. point de raison que de voir paysage défiler quand immobile en un lieu.
tchtch tch tch et le rythme s’accélérait et nos cœurs et nos corps s’assouplissaient pour se laisser porter d’un point ? un autre – silencieux contemplatif pour mieux revenir dans l’espace et le tumulte.

Picasso et son autorail nous menait loin et nous n’en menions pas large de ce qu’il avait remue en nous. avions remonté le temps – et l’espace de nos jours présents – se souvenir alors – une nouvelle fois – d’une voiture-bar (fumeur ?tait plaisant), landeau à peine un mois, Marie à peine un an – Besançon-Rennes via gare de Lyon et Montparnasse. vers l’inconnu. à  l’ouest.
de l’ouest prendre Nantes. Bordeaux. et voyage en Espagne pour terminus Tanger. autre compagnie. même voyage intérieur.

tchtch tch.. tch. tch.
tch.
terminus.
on reprendra le train.

emportant
en nous
ceux qui manquent.

( Maryse,  Morgane,  Gabriel,  Bernard, ? Marie,
 celles et ceux que je ne connaîtrai jamais assez)

Retrouvez mon texte sur le site de Jeanne ? ?www.babelibellus.fr/

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