calendrier 2024

15 Février, rencontre autour de Pars! Travaille! La rumeur libre, 2014, à l’Alliance Française d’Auckland

12, 13 mars, Moulins, à l’invitation de l’ARALL , animation de deux ateliers autour de l’écriture de formes brèves, aux journées PREAC.

17, 18 mars salon Magnifique livre, Chapelle de la trinité, Lyon.

23, 24 mars, Salon du livre de Nantua.

12 juin, A l’invitation de Christian Chavassieux, Rencontres de la Boisserie, Charlieu

24, 25 août, Valselivres, à Leleix. Lecture musicale avec Maya, samedi 24 et dimanche 25 à 16H Pars, traverse les montagnes!

12 octobre, animation stage lecture à voix haute, le caveau des lettres, MJC de Chaponost

30/11 Festival Gratte-Monde, Grenoble, à l’invitation de la Maison de la Poésie Rhône-Alpes, atelier d’écriture, table-ronde et lecture

Festival cinéroman, 2023

J’aurai la chance de présenter les romans, d’animer les débats, et la plus grande chance, celle de rencontrer, en vrai, Catherine Poulain, et même de l’interviewer, et aussi de manger à côté d’elle et d’entendre sa voix douce, ses rêves, ses projets.

Rencontres autour de Lapiaz, publié au Rouergue

Librairie Zadig, Saint-Claude(39) Jeudi 2 octobre, 18h 30

Librairie Buffet, Oyonnax, samedi 11 octobre 10 à à 12

Librairie L’Esperluette Lyon, Cercle Saint-Irénée, jeudi 6 novembre, 19h 30 en compagnie de Michèle Nevert pour son roman, L’envolé

Librairie Un tout petit monde et médiathèque Chaponost, vendredi 14 novembre 18h

Festival du livre de Pont-Saint-Esprit et du Gard Rhodanien, samedi 22 novembre à 17h 30 https://www.festivallivrepont.fr/maryse-vuillermet/

Festival international film Autrans Montagne, cinéma et littérature du 3 au 7 décembre, discussion avec Danielle Maurel le 6 décembre

Association Dans tous les sens Vaux-en-Velin, 10 décembre

Bibliothèque de Désaignes 12 décembre à 18h

Rentrée des auteurs ARALD Villa Gillet 17H 30

Sortie de Lapiaz ce mercredi

La montagne du Jura, 1977.
Un jeune couple s’installe dans une ferme d’estive, dans une combe reculée, le Crêt à la Neuve. Tony, avec son accent étrange. Isabelle, dont le visage est balafré. Leurs voisins sont un vieux ménage d’agriculteurs, les Satin, dont un fils reprend l’exploitation avec son épouse, chasseuse de vipères à ses heures.
Tout sépare ces paysans habitués à travailler dur dans un climat austère et ces hippies qui veulent tirer un trait sur leur passé. Pourtant, un attrait puissant va rapprocher ces habitants, curieux les uns des autres autant que remués dans leurs certitudes.
Qui pourrait imaginer que les choses tournent si mal ?
Dans un sublime paysage de lapiaz où prolifèrent les serpents, Maryse Vuillermet orchestre un drame dont les récitants chercheront longtemps à démêler les origines.

Frapper l’épopée, Alice Zeniter, Flammarion, 2024

Une jeune femme, Tass, professeur de français née en Nouvelle-Calédonie, revient s’y installer définitivement et y enseigner.  Elle s’interroge sur sa place, son identité, son avenir, parce qu’elle vient de quitter Thomas son copain français.

 Dans sa classe, elle remarque deux jumeaux Kanach, elle est frappée par leur intelligence et leur calme.  Et un jour, ils disparaissent.

 Parallèlement à la vie de cette jeune professeur Tass, on entre dans la vie d’un groupe très original de trois personnes, deux femmes et un homme qui tentent une nouvelle forme de militantisme indépendantiste « l’empathie violente ». Il s’agit de faire réagir les blancs par petites touches, de leur faire peur.

Tass, alias Alice Zeniter, retrouve dans un accident en pleine forêt, dans un long rêve halluciné, l’histoire de ses ancêtres Kabyles venus là comme bagnards et retrace avec une grande virtuosité toute l’histoire du peuplement de l’île, des bagnards, de leur reconversion en paysans concessionnaires. Là, on comprend mieux ce qu’elle est allée faire là-bas !!!  Elle retrouve les hiérarchies entre les différentes libertés, les différents hommes libres, les blancs, les blancs-blancs, les zoreilles, les asiatiques.  Elle explique l’idéologie colonialiste, qu’elle soit saint-simonienne ou juste capitaliste.  C’est un cours d’histoire magistrale, jamais ennuyeux.  Nous sommes frappés par la violence de la répression.  Au début, les Canaques ont laissé s’installer les blancs et ensuite, quand ils les ont vus agir, ils se sont rebellés et ont été massacrés. J’ai noté, comme chez les Aborigènes, une relation très particulière à leur terre, leur terre est aussi leur nom, le nom de leurs lignées, de leur histoire.

 Mais ce n’est pas un cours d’histoire, c’est un roman plein de péripéties, plein de magie, d’immersion dans la nature, on s’attache aux personnages, aux trois farfelus, aux amis de Tass, aux jumeaux surtout, et à leur tragédie.

 C’est brillant.

 Une réserve cependant, la façon dont est amené le passé des ancêtres de la narratrice, de ses ancêtres kabyles arrivés là comme bagnards parce qu’ils ont lutté contre la France m’a paru un peu légère, l’espèce de long rêve halluciné de la narratrice est plausible dans l’univers kanak, mais un peu facile sur le plan romanesque.