La terre sous les ongles, Alexandre Civico

la terre sous les ongles.inddC’est le premier de la pile des livres qu’on m’a offerts pour mon anniversaire, celui que j’ai eu envie de lire tout de  suite!
J’ai aimé cette violente lutte avec soi,  son passé et surtout sa langue,  et celle de l’autre.
Quelle maitrise de mener de front ces deux voyages l’un dans la mémoire,l’autre vers la terre d’origine, les deux,  âpres, épuisants et sans concession. Et les rencontres dans les bars, sur les aires d’autoroute qui reflètent notre monde, la solitude, l’opacité et l’étanchéité de ces codes  sociaux que  seule l’habileté des  transfuges  sait entrouvrir l’instant,  le  bref instant de la rencontre.
Quelle maitrise aussi de maintenir si loin le suspens de l’étrange objet qui  cogne  dans le coffre de la voiture.
Au début, je pensais que c’était la corps de son père qu’il ramenait  et non, ça aurait été trop gentil, et ce livre est violent,  c’est le corps de l’ennemi de classe,  enfin buté!
Ce n’est pas un  voyage vers les origines, mais vers l’enfer! Ne pas confondre!