C’est le premier de la pile des livres qu’on m’a offerts pour mon anniversaire, celui que j’ai eu envie de lire tout de suite!
J’ai aimé cette violente lutte avec soi, son passé et surtout sa langue, et celle de l’autre.
Quelle maitrise de mener de front ces deux voyages l’un dans la mémoire,l’autre vers la terre d’origine, les deux, âpres, épuisants et sans concession. Et les rencontres dans les bars, sur les aires d’autoroute qui reflètent notre monde, la solitude, l’opacité et l’étanchéité de ces codes sociaux que seule l’habileté des transfuges sait entrouvrir l’instant, le bref instant de la rencontre.
Quelle maitrise aussi de maintenir si loin le suspens de l’étrange objet qui cogne dans le coffre de la voiture.
Au début, je pensais que c’était la corps de son père qu’il ramenait et non, ça aurait été trop gentil, et ce livre est violent, c’est le corps de l’ennemi de classe, enfin buté!
Ce n’est pas un voyage vers les origines, mais vers l’enfer! Ne pas confondre!