Ecrire, c’est vivre

photos hiver, la rivi?re Drugeon, ?tudiants, Bellecombe 177photos hiver, la rivi?re Drugeon, ?tudiants, Bellecombe 176Atelier d??criture

Jeudi 24/2

Tr?s dur ce matin ? 8h ? l?Iut, ?perdu au bout du campus de la Doua entre cimeti?re de soldats, p?riph?rique et travaux de parking. Ils arrivent mes gicks, les yeux bouffis de sommeil, baillant et s?excusant pour les retards du tram. La premi?re consigne les laisse froids et ils se plaignent entre les lignes, ?alors je lance mon lamento. Je leur dis?: ??On vous dit toujours, ?ne vous plaignez pas, arr?terez de vous plaindre,? moi, ?je vous dis, ?plaignez-vous, ?lamentez-vous,? ?crivez un lamento, qui commence par, ?c?est horrible, c?est atroce, je n?en peux plus..??

Et ?a donne?:

Lamento

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Je suis le plus malheureux, c?est horrible, c?est insupportable, je n?ai pas Internet, c?est atroce?! Le free wifi fait mon infortune, je me sens faible. Oh mon Dieu, comme tu es cruel, me laisser agonisant comme cela pendant un mois, d?p?rissant, priv? de mon d?bit, me faire plonger dans une telle d?ch?ance.

Je n?ai plus go?t ? la vie, plus foi en l?amour. Je suis las, d?sormais condamn? ? souffrir le martyr.

Pleurez pour moi. Merci.

Thibaut Theuveron

?Pour la troisi?me consigne, je leur ai demand? de sortir ce qu?ils avaient dans leur poche, j?ai choisi parmi tous leurs tr?sors ?tal?s sur la table?:

– un paquet de filtres

– un ?tui de t?l?phone

– un post-it

– une pi?ce de cinq francs

Et j?ai donn? la consigne?: ??Ecrivez un texte qui r?pond ? la question Qui a tu? monsieur ou madame X, ?vous choisirez votre victimes,? y compris dans vos professeurs, et int?grerez ? votre r?cit ces cinq objets. ?? Je sais ? l?avance qui ils vont choisir comme victime, c?est toujours le m?me enseignant qu?ils d?testent. Cette consigne les r?veille enfin?! Tous ?crivent, plus de soupir ni de b?illement?! Ils l?vent la t?te regardent ? nouveau les objets comme si l?inspiration? venait de l?, ils me regardent sans me voir, ? travers moi, perdus lointains.

Qui a tu? le professeur X ?

Il ?tait l?, allong? par terre, un cours d?informatique dans la main. Comme dans une s?rie t?l?vis?e, la police ?tait l?. Le lieu ?tait tr?s bien prot?g?, gr?ce ? de terrifiantes bandes jaunes. La cafeteria paraissait beaucoup moins joyeuse maintenant qu’elle ?tait emplie de tous ces policiers. Ils ?taient vraiment beaucoup, ils ?taient trop d’ailleurs, pour faire quelque chose d?efficace. L’un d’entre eux partit se servir un caf?. Quand il introduisit sa pi?ce de 5 francs, la machine vibra puis sortit un gobelet et commen?a ? laisser le caf? s’?couler.

Un second policier s’?carta du cadavre, il sortit de la cafeteria. Il sortit son paquet de filtre, une feuille, un peu de tabac puis roula sa cigarette et commen?a ? la fumer. ??On est 50 pour un seul type, se dit-il, ils ne remarqueront pas mon absence??. Il sortit un post-it de sa poche, tira son t?l?phone de son ?tui et composa le num?ro inscrit sur le post-it. C’?tait le num?ro d’une prostitu?e. Elle refusa de travailler en pleine apr?s-midi et ils commenc?rent donc ? discuter. Ils en ?taient venus ? parler de son affaire polici?re quand elle lui dit que c’?tait l’un de ses professeurs, 4 ans auparavant. Elle lui dit aussi que ses cours ?taient ? mourir d’ennui.

C’est ainsi que le policier revint dans la cafeteria et s’exclama ??Je sais ce qui a pu le tuer?!?? Il prit la feuille de r?seau et commen?a ? la lire ? haute voix.

Ils ?taient maintenant 51 cadavres dans la salle. Effectivement,? ce cours ?tait litt?ralement ? mourir d’ennui.

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Une autre consigne dict?e par les lieux. Je dis?: d?crivez la pi?ce o? nous sommes le plus objectivement possible. Et puis,? quand ils ont fini, je dis introduisez quelque chose qui va modifier le lieu et l?un de mes endormis, ?en une phrase, comme le meilleur des ?crivains fantastiques,? a su cr?er l?horreur absolue du cauchemar ?veill??:

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La pi?ce se trouve au deuxi?me ?tage du b?timent, on y a acc?s pas une simple porte verte. A l’int?rieur, les murs sont verts eux aussi et la d?coration est tr?s basique, comme l’est en g?n?ral la d?coration d’une salle de classe. Sur le mur de droite, on peut voir un tableau blanc pour projeter, un autre plus loin pour ?crire, une seconde porte verte et un poster; sur le mur en face, quatre fen?tres, quatre radiateurs. Sur celui de gauche, encore un tableau blanc, plus petit; et sur le dernier mur, deux posters suppl?mentaires et une alc?ve agrandissant la salle. Au milieu de la pi?ce, des tables positionn?es en rectangle, des chaises sur l’ext?rieur, et enfin au plafond, des n?ons, un projecteur et une camera.

C’est apr?s ce rapide ?tat des lieux que l’?l?ve se d?cide ? aller ? sa place. Il entre dans la salle, s’accroche ? la poign?e de porte, la fait c?der sous son poids et tombe en tourbillonnant dans le vide.

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Plus que deux ateliers ? l?Iut. En juin, je m?en vais pour?ne ?faire plus qu??crire. J?esp?re que je pourrai mener d?autres ateliers ailleurs. J?ai tellement aim? ?a. J?ai form? plusieurs coll?gues, tous ont aim?. Au d?but, les ?tudiants sont m?fiants, ?hostiles ou au mieux indiff?rents. Et d?s la 2? ou 3? consigne, ils se prennent au jeu. Les stylos courent, les feuilles se remplissent, ils ont pos? leur t?te sur leurs bras pour se cr?er des petits nids d’?criture et ??ils ?crivent?? Bernardo, le Br?silien,? Phan Kien, Aoutet, m?me ceux qui ont du mal avec notre langue ?crivent. C?est ?a le miracle de l?atelier?!

Ecrire, ?c?est se poser et se rappeler de lointains souvenirs.

Ecrire, ?c?est reposant.

Ecrire, ?c?est essayer de faire de belles phrases.

Ecrire, ?c?est faire une histoire qui nous semble g?niale mais lorsqu?on la lit nous semble toute banale.

Ecrire, ?c?est avoir les articulations du poignet qui font mal.

Ecrire, ?c?est savoir trouver les bons mots comme dans la vraie vie.

Ecrire, ?ce n?est pas si facile.

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?Ecrire, c?est un don

Ecrire, c?est l?envie

Ecrire, c?est un partage

Ecrire, c?est travailler

Ecrire, c?est ?couter

Ecrire, c?est recopier

Ecrire, c?est un m?tier mais

Ecrire, c?est se l?cher et

Ecrire, c?est une libert?

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?crire, ?c’est parfois hurler en silence

?crire, ?c’est partager ce qu’on ne dit pas

?crire, ?c’est se d?voiler

?crire, ?c’est penser

?crire, c’est pr?server

?crire, ?c’est ce souvenir

?crire, ?c’est envisager

?crire c’est vivre

Atelier d??criture G6 S1 La Doua

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Les mots de Quatre-vingt-treize de Victor Hugo et ceux des Lybiens en 2011

3063522201-manifestation-anti-kadhafi-dans-un-quartier-de-tripoliLes mots de Quatre-vingt-treize de Victor Hugo et ceux des Lybiens de 2011

Les mots du roman Quatre-vingt-treize transform? en pi?ce de th??tre? que nous avons vue ? la Renaissance vendredi soir r?sonnent? bien fort. ?Ces mots de libert?, ?droits des peuples, mourir pour notre libert? qui semblent historiques, livresques, grandiloquents dans la bouche des acteurs, sont les m?mes que le soir, ? la t?l?vision, tous les soirs, ?riv?s ? l?avanc?e des opposants en Lybie,? on entend dans la bouche de ces jeunes hommes en blouson, portables coll?s ? l?oreille, de ces femmes de quarante, ?cinquante ans, pas des gamines ?cervel?es, non, des m?res des grands-m?res qui parlent de laisser un pays libre et digne ? leurs enfants, dans la bouche de cette avocate qui devient pr?sidente du comit? provisoire de gouvernement ? El Ghazi. Un peuple, ?sous nos yeux ?blouis, revit la r?volution fran?aise qu?on a apprise dans nos livres d?Histoire. Bien-s?r, l?Histoire ne se r?p?te jamais, mais, moi, je sais? et je l?ai toujours dit, que rien n?arr?te un peuple qui se bat pour son pays, sinon les Am?ricains auraient gagn? au Vi?t-Nam.

Ces r?volutionnaires en Tunisie, en Egypte, qui se battent ? mains nues, juste avec leurs cris, leurs bouches enfin ouvertes, qui avancent dans la rue avec des chiffons, des morceaux de carton? contre des tanks, des canons, sous des h?licopt?res de combat, ces r?volutionnaires me serrent le c?ur, d?admiration, de compassion. Hier, on voyait que certains avaient creus? des tombes sur la place? centrale de? leur ville et ils s?y couchaient en attendant d?y mettre leurs morts pour montrer ?au monde qu?ils n?avaient pas peur du tombeau, c??tait un geste simple, mais tellement ?signifiants, comme on dit en France.

Notre gouvernement est en dessous de tout, de la connaissance de l?Histoire, de la vision de l?avenir, mais nous les Fran?ais, nous recevons tous les jours,?? en direct, une le?on de grandeur.

Dix ans de remue.net et la chute de Ben Ali

Du beau monde ? la m?diath?que Marguerite Duras, rue de Bagnolet ? Paris, Fran?ois Bon, Dominique Viart, Sylvie Gracia, Thierry Beinstingel,? mon amie Maud de La librairie ChezJeanne, Mathieu blogueur de Fleur de bitume, ?de l’?nergie, de la joie devant le travail accompli, des images, du violon et des percussions, et sur l ?cran, soudain sur? le site, lemonde.fr s’affiche le titre Ben Ali s’est enfui. Je n’arrive pas ? le croire, depuis la veille en apesanteur, je n’avais?pas encore lu la nouvelle, ma voisine confirme.

Ma joie est compl?te.

Plus tard, je parle ? Jacqueline, psychanalyste, po?te,?auteur de livres pour enfants.

Plus tard? encore, on rit aux ?clats sur le texte de Fran?ois Bon, le violon s’?trangle de rire.

Merci les remueurs!

En vases communicants, ce que je r?ve

?Aujourd’hui, j’ai invit? Jeanne ? ?crire sur mon, blog, elle m’a envoy? son texte intitul?

ce que je r?ve

Parce que je suis n?e dans les livres, je fais ce r?ve depuis longtemps : entour?e de livres de toutes langues, de tous genres, accompagn?e d?auteurs, de libraires et bouquinistes, d?enlumineurs et calligraphes – n??tre que l?. [Je ne suis pas certaine qu?il faille s?imaginer ces biblioth?ques comme celle de Babel – ou ces livres comme de sable – j?aime l?id?e qu?il reste des livres ? ?crire, ? imaginer.]

L? o? je vis

J?aimerai trouver dans cet espace de lettres non seulement le caf? et le chocolat, assise dans un rocking-chair, mais bien ?videmment les livres – ceux qui traitent de la litt?rature, de l??criture, du doute qui s?installe et de la peine qui perdure, des biblioth?ques qui plairont ? chaque lecteur.
J?aimerai m?asseoir ? une table de bistrot et converser des heures durant de lecture, de th??tre, de po?sie, refaire le monde, inviter ? lire num?rique et contemporain.
Nous assisterons, nous, lecteurs, ? de vifs d?bats entre les vieux ?diteurs et ceux qui ont os? et bien fait. Nous ?couterons les douces histoires de Fr?d?ric Cl?ment et les impostures d?Enrique Vila-Matas.
Nous nous ferons colporteurs en visitant les chaumi?res isol?es – en lisant, le soir au coin du feu, des contes d?autrefois, ? qui veut les entendre.
Nous laisserons le temps aux enfants d?apprivoiser le livre – ils pourront jouer avec les mots oulipiens et d?couvrir la calligraphie dans le sable, l?enluminure..
Imaginez les rues anim?es de petits et grands qui vaqueront o? bon leur semble. Ici dans les all?es du supermarch? Ferraille, l? ? assister ? la cr?ation d?une bande dessin?e, ailleurs ? donner sa voix, ? d?ambuler le long du canal St Martin pour un atelier d??criture hors les murs en compagnie de Liminaire..

Il n?y aura aucun jugement, d?aucune sorte, sur la ?valeur? d?une lecture. Les ados auront le droit de lire des mangas, les hommes des romans dits ?? l?eau de rose?, les femmes des romans ?rotiques. Ne compte que lire.

Parce que ?la litt?rature ?a remue encore? (Fran?ois Bon), cette cit? du livre id?ale ne sera pas un mausol?e endormi mais un lieu de vie, de d?couvertes & d?imaginations fertiles.

J?ai longtemps cru qu?il n??tait gu?re possible de vivre ses r?ves. Je n?y crois plus.
R?vons, voulez-vous.

Jeanne

Texte ?crit en ?vases communicants?. Maryse est invit?e sur Babelibellus et je m?invite ici.
Il existe un
groupe facebook et depuis peu, un blog d?di?.
Tiers Livre (http://www.tierslivre.net/) et Scriptopolis (http://www.scriptopolis.fr) sont ? l’initiative du projet de vases communicants : le premier vendredi du mois, chacun ?crit sur le blog d’un autre, ? charge ? chacun de pr?parer les mariages, les ?changes, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement? Ne pas ?crire pour, mais ?crire chez l?autre.
Beau programme qui a d?marr? un 3 juillet ?entre les deux sites, ainsi qu’entre Liminaire de Pierre M?nard (http://www.liminaire.fr/) et Fe

cabanes de 2011

cabane. 2jpgcabane

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Il? y a les cabanes dans les arbres

Ma cabane au Canada

Les cabanes de p?cheur

Les cabanes sous les cocotiers

Le cabanon sur la plage

La cabane sur la montagne

La cabane qui se prom?ne

Le tipi, la yourte, la roulotte

Les cases cr?oles

La cabane ? outil au fond du jardin

?La cabane de notre enfance

Une couverture sur des chaises

Des branches sur des piquets

Au fond de nos souvenirs

Bricol?e,? espi?gle, une cachette heureuse,

Je vous? souhaite? pour 2011

De trouver, r?ver? ou construire la v?tre.

Maryse

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Il y a les cabanes dans les arbres.doc voeux 2011

Naissance d’un pont de Maylis de Kerangal

p>2308_Pont_vignetteUne fresque baroque et flamboyante sur le monde du travail, magistral!

L’?pop?e de la construction d’un pont dans un paysage tropical au-dessus d’un fleuve immense, la vie d’hommes et de femmes venus de loin, soudeurs, ?grutiers, ing?nieurs, Indiens, Am?ricains, Europ?ens, les incidents, les accidents, tout est racont? dans une langue incroyablement riche, technique qui charrie dans une m?me ?nergie, ?po?sie, lyrisme et jargon de technocrate.??Dans des phrases tr?s longues qui nous plongent au coeur d’une r?alit? complexe, douloureuse, contemporaine, le roman brasse ? la fois l’intime de chacun de ces personnages et leur destin le plus collectif, le plus li? aux soubresauts d’une entreprise mondiale.

lectures et questions

Je suis all?e ? la conf?rence de Didier Eribon, 519DN648ATL__SL500_AA300_?tr?s int?ressante. Il a expliqu? que l?auteur qui parle de son pass? voit l?enfant qu?il ?tait selon des cat?gories socio-politiques, par exemple enfant d?ouvrier ou enfant d?immigr? ou adolescent gay. C??tait ?clairant. Il nous a donn? aussi envie de lire Assia Djebar, son autobiographie qu?elle fait commencer en 1831 ? la prise d?Alger? car elle se d?finit comme une domin?e qui parle la langue de l?adversaire. Elle dit qu?elle entend les voix des supplici?s de son peuple comme moi, j?entends les voix de mes anc?tres. Il a expliqu? aussi combien le Retour ( ? sa classe sociale,? ? son milieu) ?tait difficile et interminable, c??tait beau quand il a dit quand on revient,? on retrouve exactement ce pour quoi on avait fui. Et? du devoir de se tenir entre la volont? de r?habilitation dans le tableau et la volont? de ne pas mentir, de ne pas embellir ces classes populaires. Je n?ai pas trouv? de r?ponse ? ma question. Quand il dit que la violence sociale l?a ?loign? de son p?re, qu?il en est la victime et qu?il regrette, il ne dit pas? ce qu?il en est pour ses fr?res.? Mais c??tait une question trop personnelle ? poser dans une conf?rence. Sur le plan litt?raire par contre son texte ne propose pas de r?conciliation, c?est juste un mea culpa. Parler d?eux ce n?est pas se r?concilier avec eux, avec soi.? Je sens que je vais ? nouveau lire Annie Ernaux et Assia Djebar. Didier Eribon a parl? de son prochain livre Lettre ? Annie Ernaux, moi, j?ai envie d??crire Lettre ? Annie Ernaux et Didier Eribon. Parce que j’ai encore une autre position en tant qu’?crivain, fille d’ouvriers de petite ville.

« fondus enchaînés »

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De retour du Jura où j’ai parlé de mes livres à Saint-Laurent-en-Grandvaux à  la Librairie le grenier-fort. C’est une petite librairie qui est magique, tout en bois, comme un écrin, des livres, des cartes, des petits objets de papeterie choisis un par un par Marie-Hélène, sa passion forte et pudique, son goût sont là dans chaque rayonnage. Et devant une dizaine de militants, je parle et je lis avec elle. Des moments de grâce suspendue entre jour et nuit. Nous parlons de notre Jura, des combes, des murs de pierre, des bibliothèques populaires, des coopératives, nous parlons des casseurs de pierre, des Italiens, des paysages, de l’arrivée de Françoise Delorme poète et de son compagnon Jean-Marc.

Le lendemain, au salon du livre en région de Salins-les Bains, je rencontre Michèle Tatu,l’auteur d’un joli ?recueil denouvelles intitulé Fondus enchaînés, mon éditeur Alain Peyreton, l’auteur de La Voie Marion et plein d’autres, fondus comme moi. J’aperçois Yves Cendrey. Nous parlons toujours de livres, des nôtres, des autres. Nous sommes fondus-enchaînés comme dit Michèle Tatu.