J’ai trouvé un pays où l’on parle ma langue. Depuis si longtemps que je le cherchais! Ma recherche sur les romans qui représentent le travail est partagée. Au colloque de Porto, Paul Aron a parlé des écrivains prolétariens, et de l’Ecole populiste, Corrine Grenouillet a parlé des romans de filiation, de Storti, de Magloire, de Levaray, de la névrose de classe dont je souffre tant, Chantal Michel a parlé des romans de Beistingel qui?était dans la salle et qui lui a fait retour jusqu’en 68, aux romans des apprentis.
Pour une fois, je trouvais des collègues qui avaient lu les mêmes livres que moi,et se posaient les mêmes questions, j’ai parlé avec Isabelle Kryslowski de Monserrat et de Zone mortuaire, Martine Sonnet nous a parlé d’Atelier 62 que tout le monde avait lu, tous connaissaient Retour à Reims de Didier Eribon.
On a même évoqué Jérôme Meizoz et son petit livre Jours rouges que j’ai rencontré aux Pérégrinations littéraires et même Besson que Corrine Grenouillet connaissait grâce à Aragon.
Marie-Pierre Boucher n’a pas parlé des travailleuses du sexe qui est son sujet de recherche mais du cycle des Boldwin de Serge Lamothe, son ami qui était dans la salle. Que de jolies surprises! ?Et j’ai reconnu la simplicité et la modestie de tous ces écrivains et chercheurs, comme si le sujet rendait humble!
Quel beau pays que ce pays!