Un atelier d’écriture si particulier

!cid_D6F81AFB-04E1-4090-87BB-88B95F4397F6@lanOrganisé par l’APF avec l’énergie de Marie-Hélène Boucand et mon aide, des !cid_AFAA04D8-6834-405A-B2EC-48E85F08EC9C@lanhandicapés aidés par des valides écrivent.

!cid_F651F340-E4F0-4EA1-9B28-522DE8E0F675@lanEt des corps déformés, des bouches muettes ou malaxant des bouillies de mots, des têtes sans mémoire sortent,  parfois des textes d’une beauté stupéfiant.  Voici ceux de C qui a perdu l’usage des jambes et la mémoire un jour de grand soleil sur son vélo.

« Je ne sais plus mon âge mais je vieillis quand même. Mais mon âge quel qu’il fut n’a aucune importance sitôt qu’on aime autour de soi !

Je ne comprends rien aux raisons de l’accident, et m’entête à penser qu’il n’y en avait  d’autres qu’orientées au bonheur !

Et j’écris chaque jour, J’ai peur de l’athéisme qui ferme les fenêtres… met en geôle l’amour

CB

 

Au réveil, curieux, le bruit que j’entendais, avançait au soleil

Elle poussa mes yeux à inonder   la chambre, cette odeur de café, comme déjà l’impatience,

Une journée de plus et tout à découvrir, Théodore dans sa chambre trouva lui les mots juste !

Et ils n’étaient qu’un cri , dehors l’oiseau chantait.  En même mais sans me souvenir,  je

cherchais ce que ce nouveau jour avait bien à me dire… la cuillère qui tinte et encore me

réveille.

C.B.

Ce que je crains

c’est  que cela me porte à l’introspection,

au nombrilisme,

à trop parler de soi.

C’est déjà un penchant chez moi,

qui fait de ma cervelle mon plus bel encrier.

Et je n’ai pas de mémoire. […]

Et le jour où tari, t’as ri,

j’arrête, ce n’est pas sans fond !

J’ai toujours écrit, dessiné.

Je suis « presque »

(un presque qui ne tutoie pas grand chose)

heureux

d’avoir maintenant autant de temps pour écrire,

même si mes déplacements

à 6 pieds sur une ligne

ne remplaceront jamais ceux  de funambule

à deux jambes lancés sur un long fil…

 

C.B.