Et ils dansaient le dimanche, Paola Pigani, Liana Levi 2021

Et ils dansaient le dimanche, Paola Pigani, Liana Levi 2021

 

Un roman nécessaire, l’Histoire ouvrière en personnages, en journées sans fin, en grèves tenues, en images toujours neuves et fortes ; une langue puissante pour dire le réel de l’usine de la Tase, à Vaux-en-Velin, de l’exil, des luttes mais aussi des espoirs même ténus, de l’amour même fatigué.

Les mains brûlées à l’acide, les poumons détruits mais la tête claire qui comprend la nécessité de s’unir, de se battre contre l’alliance perverse de l’Eglise et des patrons, mais la joie des victoires de  36, et des dimanches au bal.

 

Seulement des oiseaux sur un livre, deux rencontres, le 3 juillet à la librairie Lulu à Mornant et le 4, à la médiathèque de Chaponost

Deux rencontres  sont prévues autour de ce roman,

Le 3 juillet à 10h, rencontre-signature à la librairie Lulu à Mornant

Le 4 juillet à 10H 30 rencontre et  lecture  d’extraits à 10h 30 à la médiathèque de Chaponost 

C’est l’histoire d’un village des monts du Lyonnais, de trois écrivains, d’une boulangère et de son amie bouquiniste.
C’est l’histoire de la découverte d’un livre rare et cher qui va bouleverser leur vie.

 

Seulement des oiseaux sur un livre, L’harmattan, 2020

Je raconte l’histoire d’un livre très rare et très cher, trouvé par une bouquiniste très pauvre. et comment ça va changer sa vie et celle de la petite communauté qui gravite autour d’elle. Je raconte les monts du Lyonnais, une boulangère, et trois amis écrivains, leurs espoirs, leurs jalousies et leurs combats.

 

Disponible chez votre libraire ou ici :

https://www.cultura.com/seulement-des-oiseaux-sur-un-livre-tea-9782140166006.html

https://livre.fnac.com/a15573796/Maryse-Vuillermet-Seulement-des-oiseaux-sur-un-livre

https://www.decitre.fr/livres/seulement-des-oiseaux-sur-un-livre-9782343218793.html

 

 

 

L’email a bien été copié

 

L’email a bien été copié

 

L’email a bien été copié

 

L’email a bien été copié

Une émission de radio autour de 50 bonheurs à portée de main édité chez Chroniques sociales

https://rcf.fr/emission/listing-diffusion/2435433

A la maison de la poésie Transjurassienne, j’ai répondu aux questions de Marion Ciréfice et un groupe de lecteurs de Saute-Frontière a lu des extraits de 50 Bonheurs à portée de main.

L’émission a été diffusée le dimanche 23 sur RCF Jura et est écoutable ci-dessus ou ci-dessous en cliquant sur ces liens.

 

 

 

L’email a bien été copié

 

L’email a bien été copié

Une émission de radio DTO sur radio Canut consacrée à mon travail d’écrivaine

 

DTO – Dans Tes Oreilles est à Radio Canut, avec Marion Feugère et Maryse Vuillermet

Invitée : Maryse Vuillermet, http://www.maryse-vuillermet.fr autrice, enseignante.

Animatrices et lectrices : Maïté Cussey, Margot Espinasse-Gambarotto, Marion Feugère.
Textes : Je Suis De Ceux-là / Les Pendulaires / Passer La Barre / Naven Ou Le Donner À Voir.
Musiques : Cesaria Evora – Sodade / Lhasa De Sela – El Desierto / Melanie – Look What They’ve Done To My Song, Ma / Luz Casal – Pinesa En Mi / Catherine Ringé – Les Bohémiens.

Les victorieuse,Laetitia Colombani

 

J‘ai bien aimé. Une avocate de 40 ans qui a tout sacrifié à sa carrière( amours, amis, désir d’enfant) craque à la suite du suicide d’un de ses clients et entre dans une grave dépression. Son psy lui conseille le bénévolat. Peu enthousiaste, elle finit par aller au Palais de le Femme, un foyer de réinsertion pour femmes seules géré par l’Armée du salut. Et là, en tant qu’écrivain public, elle les aide des femmes fracassées à rédiger des lettres et des courriers administratifs. Mais le chemin est long pour se faire accepter, pour les comprendre et même pour leur être utile. Et si c’était elles qui allaient l’aider à sourire, danser et être elle-même. De beaux portraits, des récits vie, l’Histoire des fondateurs du lieu, et des récits de moments de lumière très forts se mêlent dans un roman vivant.

Le pays des autres, Leila Slimani, Gallimard 2020

 

Le pays des autres, Leila Slimani

Je ne sais pas si c’est parce qu’une amie m’a passé le livre par-dessus sa barrière de jardin dans un sac bien fermé qu’il a eu tout de suite un pouvoir assez hypnotique sur moi. Ou si c’est parce que Leila Slimani a été tellement attaquée pour son article malheureux sur le confinement qu’on a presqu’envie de la défendre de ce lynchage médiatique.

Certes, Leila Slimani se lance dans une saga familiale, un genre plus classique plus sage et surtout plus commercial que celui de ses romans précédents plus vénéneux, plus étranges. Mais en fait, sous la fluidité somptueuse de l’écriture se tient, tapie, malade, prête à flamber à tout moment, une fascinante violence des actes, des sentiments et des hommes.

C’est un livre de raconteuse d’histoires avec des personnages forts, comme le père Amine, écartelé entre sa culture musulmane, la pression familiale et sociale et l’amour de sa femme, Mourad, le contremaitre homosexuel refoulé et l’ancien aide de camp, amoureux de son chef, militaire obsessionnel, la mère Mathilde qui se bat et parfois est près de renoncer de s’enfuir, aucun personnage n’est simple.

L’auteure nous immerge aussi en profondeur dans le Maroc, les casbahs, les rues, les odeurs, les maisons noires de fumée, les collines arides, la poussière et la chaleur

La problématique est celle de la place ce qui ne peut que toucher les transfuges de classe que nous sommes pour beaucoup d’entre nous.  Au début du roman, le père tente une greffe sur ses arbres fruitiers, la greffe ne prend pas, le fruit est immangeable et cet échec est un peu la métaphore nourricière de ce récit, de métissage, métissage fécond mais douloureux et parfois impossible. La place des femmes dans le couple, la société, le pays, la place des Marocains dans leur pays vis-à-vis des colons, et de la France pour laquelle ils se sont battus, qu’ils aiment et détestent à la fois, et qui les a quand même, à leur corps défendant, changés.

 

L’email a bien été copié

Noir Canicule, Christian Chavassieux, Phebus, 2020

 

Noir Canicule de Christian Chavassieux publié en mars 2020 chez Phebus est un roman où l’on retrouve avec plaisir l’écriture sensuelle et sensible de L’Affaire des vivants. C’est l’histoire d’un couple de vieux paysans de la montagne roannaise qui part dans le Sud à bord du taxi de Lily, un très long voyage en pleine canicule de 2003 pour une mystérieuse destination.

Tout au long de cet aller-retour dans la voiture heureusement climatisée, la narration nous place tour à tour dans la conscience des différents passagers et puis, peu à peu, dans celle de leurs proches, l’ex-mari de Lily, ses deux filles, Rose, la petite trop intelligente et Jessica, l’ado mystérieuse, Bernard le fils du vieux couple qui a poursuivi sans passion, l’œuvre de ses parents, la ferme et le travail acharné de la terre.  Chacun a ses secrets, « ses liaisons dangereuses », Jessica avec un ado riche et vénéneux, Bernard avec une femme mariée qui l’utilise comme amant, Lily avec son ex-mari avec qui elle pratiquait les jeux érotiques dangereux, et avec sa mystérieuse cargaison.

Les personnages se croisent au cours de la journée, s’appellent, ils croisent aussi la mort ou son ombre ou son appel, et la violence, ou le Mal selon une certaine terminologie, en tout cas, le noir. Le voyage se déroule dans l’enfer de la canicule où, comme aujourd’hui, les vieux meurent par milliers avant qu’on ne découvre l’ampleur de la catastrophe.

Dire que l’atmosphère est étouffante est donc une évidence dans le taxi, dans l’appartement du guérisseur, dans la maison de Lily qui attend son homme, dans la tête de Bernard qui rêve à une certaine poutre de grange.

Ce roman pourrait donc paraitre horriblement crépusculaire, un récit d’agonie, celle de Pierre, le beau-père de Lily, de regrets aussi (a-t-on fait tout ce qu’on pouvait pour sauver les vivants, le petit Jacques, l’enfant du vieux couple mort il y a longtemps et qu’ils n’arrivent  pas à oublier) mais pour moi, c’est surtout un roman de lutte, lutte pour arriver à la fin du long voyage, lutte pour continuer à vivre.

Je dirais aussi que c’est un roman étrange car c’est un noir littéraire, d’habitude, dans le roman noir, on un style oral, plus voyou, plus dense, plus bref, là, Christian conserve sa plume élégante, travaillée avec gourmandise, sinueuse, et ses méditations subtiles, serait-il en train d’inventer un nouveau genre ?