Je commence ici pour imiter Thierry Beinstingel sur son blog Feuilles de route, http://www.feuillesderoute.net/une liste de mes lectures
Lectures de septembre 2012
Barbe Bleue, Amélie Nothombn Albin Michel, 2012, mauvais, si cette fille a tant de succès est-ce dû uniquement à son rouge à lèvres et à ses chapeaux, , c’est à désespérer d’écrire, c’est creux, snob, les personnages sont vides, l’intrigue est un pâle remake d’un barbe bleue édulcoré, nul!
Morts et remords, de Christophe Mileschi, La fosse aux ours, 2005, livre sur la guerre et toutes ses justifications hypocrites, mais à la fin,ne reste que le remords et les morts, style puissant, et cruelle mise en cause de tous les écrivains italiens
J’ai pensé à vous tous les jours, Loupérigot, Folio réédition de 2002, émouvant
Journal d’un dégonflé, la vérité toute moche, Jeff Kinney, trdauit par Nathalie Zimmerman, Seuil, 2012 un peu drôle, très américain
Lectures d’août 2012
Ils désertent, Thierry Beinstingel, Fayard, 2012, le livre que j’aurais aimé écrire, très très fort! Mais comment fait-il?
Pour qu’ils soient face au soleil levant, John Mcgahern, Albin Michel, 2003, très bon roman sur le monde rural
Mon père est américain, Fred Paronuzzi, Thierry Magnier 2012, belles retrouvailles entre un père dans le couloir de la mort et son fils retrouvé.
Déclaration d’anniversaire, Eléonore Canone, Océan ado, 2012, beau travail contre les préjugés, très bien.
Ma, Louis Atangana, Rouergue 2012, partir ou rester, qu »estion difficile pour les jeunes Africains
Petit traité sur l’immensité du monde, Sylvain Tesson,Edition des équateurs , 2005. J’admire autant son courage physique que sa plume, les deux l’un nourrissant l’autre grimper des cathédrales, marcher ou chevaucher des mois, dormir partout dehors, en ville comme à la campagne, tout noter le soir, j’imagine le regard ébahi des nomades sur son écriture et est cahiers en feuille de riz.
Ce qu’il a dit sur le machisme des trois quart de l’humanité, de la façon dont on traite les femmes en Chine, en Inde, dans tout le monde musulman, à l’exception du Nord de l’Europe de quelques vallées d’Himalaya et de la jungle , la force avec laquelle il l’a affirmé m’a ouvert les yeux, il a raison, la moitié de l’humanité ne mérite rien, ni compassion, ni aide, tant qu’ils traiteront leur femme moins bien que leurs animaux , moi qui suis indécrotablement humaniste, ça fait du bien d’entende ça, ça donne moins envie de faire des sacrifices, de plaindre les hommes. Il cite Jack London : L’homme se distingue des autres animaux, il est le seul qui maltraite sa femelle, méfait dont ni les loups, ni les lâches coyotes ne se rendent coupables ni même le chien dégénéré de la domestication.
anka, Guillaume Guéraud , Rouergue doado noir, 2012, l’histoire d’un mariage blanc tr��s noir.
Lumières d’autome, Charles Juliet, Journal VI 1993 1996, POL, 2010, depuis que j’ai lu Au pays du long nuage blanc, me laisse à chaque fois prendre à cette écriture du moi cherchant, à cette voix lyonnaise, pas parisienne, honnête, fervente
La vie d’Henri Brulard, Stendhal, Quelle vie! Quelle dent dure! Comme la haine et la rancoeur conservent l’énergie, plus que l’amour!
La ferme des Neshov, Anne B. Radge, 10/18, traduit en 2010 par Jean Renaud, je poursuis la saga, assez hypnotisée par des personnages, ses paysages, ses problématiques , le mélange de paysans qui n’ont jamais quitté leur ferme et d’homosexuels très branchés et citadins est détonant, on trouve aussi une vétérinaire, et un éleveur de chiens de traîneau qui me rappelle mon personnage dans le roman que je termine.
La terre des mensonges, Anne B. Radge, 10/18, traduit en 2009 par Jean Renaud, roman paysan, très bon, je croyais que c’était un policier mais non,
La légende du blé, Hachette, 1923 Auguste Bailly, j’ai voulu essayer, parce qu’il est jurassien, a écrit des centaines de livres, une littérature édifiante et devenue illisible, comment on peut mourir deux fois
Quand j’étais déesse, Irène Cohen-Janca, dacodac Rouergue, une jeune n��palaise de Katmandou est désignée déesse vivante, puis plus rien
Brise glace de Jean-Philippe Blondel, Actes-Sud junior, quand on se sent responsable de la mort de ses amis, à dix-sept ans, comment continuer à vivre
Lectures de juillet 2012
Kabylie twist, très beau roman sur la guerre d’Algérie vue par des jeunes fous de twist
L’Etat des sentiments à l’âge adulte, Noémie Lefèvre, Gallimard 2012, deux aides soignantes ou travailleuses sociales, en fait Mariama, sénagalaise et la narratrice s’occupent d’un vieillard, Victor Hugo, Jean-Luc, le compagnon de la narratrice est au chômage et elle ne le supporte plus, le texte est écrit à la 1° personne du singulier dans un drôle de discours, mélange d’oral, de familier, de réflexion sociale, économique, la narratrice a fait des études en sciences sociales et a travaillé dans la culture, cultive l’étonnement philosophique, mélange de désespoir et d’optimisme, la fin surtout est très gaie.
L’envers et l’endroit, Camus, magistral, émouvant, l’envie de vivre est si fort, l’angoisse de mourir cherche une solution
Le journal de mon père, Jirô Taniguchi,premier manga que je lis avec un plaisir infini, toute la subtilité des rapports entre un fils qui en veut à son père d’avoir été trop silencieux, la subtilité du retour à la ville natale, et de la réintégration dans le cercle de famille
Le dernier français, Abd Al Malik, queqlues jolis textes mais un ensemble un peu maigre pour une si belle édition, belles photos
Qu’ai-je donc fait, de Jean d’Ormesson, pétillant comme dit Dominique Bona sur la 4° de couverture
Fleur de béton, de Wilfrid N’Sond. Bien, univers de banlieue décrit sans concession mais avec poésie, intrigue bien ficelée, il se trouve que j’ai assisté à une lecture de cet auteur à la librairie l’Étourdi de Saint-Paul à Lyon, on n’était peu nombreux, il faisait chaud, l’auteur avait soif et était fatigué Patrick Laupin, le poète et moi sommes restés par amitié pour la ibraire et Wilfrid N’Sond a lu, et le miracle a eu lieu, cette������lecture��a été un merveilleux moment, comme la littérature nous en fait vivre souvent. L’écrivain, gén����reux et modeste nous a fait ce cadeau.
Plan B pour l’été, livre commencé à reculons, par devoir pour le chroniquer sur le site Lietje et que j’ai beaucoup aimé, une petite fille essaye de comprendre la tristesse de sa grand-mère pour la convaincre de l’emmener en camping avec son petit ami gay et qui finit par la guérir, ça m’a rappelé le roman de Degelt sur le même thème
Saga maorie, Caryl Férey, Bon, magistral, intrigue policière sur fond de sorcellerie et rites maoris pour moi retour agréable sur les plages d’Auckland et de Sydney où j’étais il y a si peu de mois, mais la fin un peu trop systématiquement violent, et tout le monde meurt, proprement d��sespérant
Claustria, Régis Jauffret, Seuil 2012, Epouvantable, hypnotique, magistral, pervers.
Mon petit coeur imbécile, Xavier-Laurent Petit, EDL, 2009 Très bon, très fort, l’histoire d’une marathonienne qui court pour payer une opération à sa fille malade du coeur, tiré d’un fait réel.
Le garçon talisman , Florence Aubry, Rouergue 2012, doado noir, Très bien, la fuite éperdue d’un albinos pourchassé par des voleurs de cheveux, l�� aussi, la fiction au service d’une réalité insoutenable.
Les trois orients, François Place, Rue du monde 2006, magique.
Visions de Gérard, Jack Kerouac, 1963, Gallimard 19 72 pour la traduction,de Jean Autret, conseillé par Patrick Laupin, lumineux, tendre tragique.
Un instant, Jean-Claude Pich, Jacques André éditeur, collection Traits noirs, original, les fantasmes non réalisés d’un tueur en série